Le Geste(s) sans bord, c’est aussi, selon nous, un geste actif qui prend le risque de jouer à mettre en crise des formes familières. C’est essayer. À la limite du théorique et du poétique, cette vivacité d’agir ou de penser dans le geste essayiste affirme des qualités exploratoires dans sa manière de mettre à vue la matérialité de sa fabrication comme celle de son apparition volontiers éphémère et événementielle. L’essai, qui serait une forme ouverte où « doit faire jaillir la lumière de la totalité dans le fait partiel » (Adorno, éd. 2009 : 26-27), pourrait devenir le terrain pour multiplier rencontres et agencements qui élargiront la compréhension comme l’expérience du geste sans bord. Afin de poursuivre le mouvement de ce geste, de le faire jaillir et déborder, nous proposons à deux classes en art issues des cégeps de la région du Saguenay–Lac-Saint-Jean de se laisser prendre au jeu de notre concept du sans bord.