Avant l’élektrorama est un « trailer sans conducteur » de l’opéra en 12 actes Élektrorama. Dans Élektrorama nous nous inspirons du Ramayana, un récit traditionnel central dans la culture indienne et dans l’hindouisme, pour le réexplorer de manière « transductive ». Dans cette variation sur le Ramayana, Sita, la princesse kidnappée par le démon Ravana dans le récit original, devient la kidnappeuse. La notion de kidnapping est ici réexplorée à travers le prisme d’un texte religieux tiré de la Bible et du Coran : Le Livre de Joseph. L’allégorie proposée par ce récit est présentée comme une réflexion sur les notions d’envie, de cupidité et de croissance, dans un univers où l’argent serait devenu la référence commune pour considérer l’ensemble du monde et même ce qui devrait philosophiquement relever du jugement, de l’éthique ou de la morale.  L’œuvre peut combiner à la fois les formes d’un hörspiel (opéra radiophonique) avec celles du live (opéra manœuvre). Le déroulement de cet opéra se structure autour de la scansion de textes et de musiques mixtes qui révèlent alors des «êtres sonores» d’origines diverses et propose la rencontre d’instruments de musique traditionnellement utilisés pour présenter les formes traditionnelles du Ramayana (gamelan, khaen, etc.), en combinaison avec des sons électroniques analogiques et numériques. Les personnages du répertoire de cet opéra coexistent acousmatiquement à travers ces différents modes d’existence sonore.